Tesla n’accepte plus le paiement en Bitcoin

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Le flirt du milliardaire PDG de Tesla avec les crypto-monnaies a donc toujours été problématique. Car l’industrie du bitcoin dans son ensemble utiliserait la même quantité d’énergie que celle utilisée annuellement par un pays de la taille de la Malaisie, selon les observateurs du secteur.

« Nous sommes préoccupés par l’utilisation rapidement croissante des combustibles fossiles pour l’extraction et les transactions de bitcoins, en particulier le charbon, qui a les pires émissions de tous les combustibles« , a tweeté M. Musk mercredi.

« La crypto-monnaie est une bonne idée à de nombreux niveaux et nous pensons qu’elle a un avenir prometteur, mais cela ne peut pas se faire à un coût élevé pour l’environnement« , a-t-il ajouté.

Et Musk a promis de recommencer à utiliser le bitcoin « dès que l’exploitation minière passera à une énergie plus durable« .

L’industrie est peu respectueuse de l’environnement car le processus d’extraction des bitcoins, ou les calculs mathématiques complexes qui sont calculés pour chaque nouveau bitcoin, est très énergivore.

Le Centre for Alternative Finance de l’université de Cambridge estime qu’à la date de mercredi, l’industrie avait atteint 147,8 térawattheures. Et c’est une augmentation significative par rapport aux quelque 121,9 térawattheures, soit autant d’énergie qu’un pays comme l’Argentine utilise chaque année, lorsque Tesla a acheté pour 1,5 milliard de dollars de bitcoins en février.

Selon le Centre for Alternative Finance, le bitcoin représente désormais environ 0,59 % de la production mondiale d’électricité, soit suffisamment pour alimenter toutes les bouilloires de Grande-Bretagne afin de faire bouillir de l’eau pendant 33 ans.

Si les énergies renouvelables, comme l’énergie solaire ou éolienne, étaient utilisées pour alimenter la consommation d’énergie, cela ne serait peut-être pas devenu un tel problème pour M. Musk. Mais la majorité du bitcoin est extraite en Chine et est largement alimentée par l’énergie du charbon bon marché de la région du Xinjiang, selon les rapports.

Selon des chercheurs de l’université de Cambridge, près des deux tiers de la production de bitcoins en avril 2020 ont eu lieu en Chine, dont un tiers au Xinjiang. Il s’agit de la même région qui est devenue tristement célèbre ces dernières années pour le traitement des minorités musulmanes ouïgoures par le gouvernement chinois.

Les industries qui dépendent fortement d’une électricité bon marché sont souvent attirées par le Xinjiang, qui dispose de vastes réserves naturelles de charbon difficile à expédier dans toute la Chine, par ses tarifs d’électricité bon marché. Bien que les experts affirment que toutes les crypto-monnaies sont relativement nuisibles à l’environnement, certaines ont moins d’impact que d’autres, selon les statistiques de TRG Datacenters.

La société, qui est basée à Houston, au Texas, affirme que le XRP est le moins dommageable, utilisant 0,0079 d’un kilowattheure (KWh) par transaction. Le dogecoin, qui est l’un des préférés de M. Musk et dont il a fait la promotion lors de son récent passage au Saturday Night Live, est évalué à 0,12 KWH. Le Litecoin, qui a été décrit comme l’argent de l’or du Bitcoin, est évalué à 18,522 KWh, tandis que l’Ethereum utilise 62,56 KWh. Le bitcoin, la plus populaire de toutes les crypto-monnaies, est en bas de la liste avec 707 KWh.